Cinema

[Nazk]

Y'a des cinéphiles parmi nous..Alors je vous propose de poster ici les films qu'on voit bon ou mauvais ..

Black Swain : 8/10
Film intemporel, vraiment bien foutu, un peu dérangeant quelque part. Très bonnes prestations des acteurs.
De Darren Aronofsky qui a aussi fait lâ??excellent "The Fountain"

127H : 8.5/10
Du grand Dany Boyle, c'est visuellement beau, la musique est bonne, ça accroche très fort, on se met vraiment à la place de l'acteur principal et en plus c'est une histoire vraie !
On ressort de la salle avec la sensation que le monde s'offre à nous et que tout est possible avec 2 bras ^^

[Rhiannon]

Black Swan : 9,5/10. Du putain de grand film :albino: (et pas seulement parce qu'on voit Natalie Portman se faire lécher le minou par Mila Kunis (au nom prédestiné), bandes de pervers !)
The King's speech : 9/10. Franchement Colin (Coliiiiiiiiiiiiiiiiiin) Firth est génial, et il est accompagné par une tripotée de bons acteurs. Mais la structure est plus classique que pour le Black Swan

[Zu]

bah si ça t'interesse, au jeu de j'aime/j'aime pas va voir mon profil sur http://www.senscritique.com/mauvaispoil/ tu trouveras mes avis sur les films/séries/jeux/BD que j'ai vu ou aimé récemment

c'est assez pratique pour se tenir au courant des dernières trouvailles.

PS.
Le discour d'un roi, j'ai bcp apprécié mais je ne mettrai qu'un 7/10, si j'ai donc aimé l'interpretation et l'émotion qui marche bien, le thème sympa du symptome psy qu'il est difficile de relier à sa vie affective et tentant mais inutile de vouloir simplement "rééduquer", je trouve par ailleurs un côté "téléfilm de luxe" avec ses bons côtés (les acteurs de seconde zone anglais sont vraiment des bêtes de comédie) et ses limites purement cinématographiques.

quant à Darren Aronofsky, je suis désolé mais j'ai passé l'âge de m'esbaudir sur ce genre de film putassier. donc je boycotte.

[Nazk]

Peux tu définir "putassier" ??
HAHA Zu, tu ne mets que 6 à wow ^^
Je vois dans ta lise GT3, si t'avais une quelconque envie d'essayer le 5, je te le déconseille fortement, mais je tâ??encourage d'essayer Forza 3..

[Adara]

Black Swan 8/10. @ zu : c'est pas putassier, au contraire. C'est un beau film sur ce que c'est qu'être un artiste et le prix à payer. C'est aussi le rôle d'une vie pour Nathalie Portman. Tu devrais essayer, j'avais pas envie non plus avant mais j'ai été bluffé.

King's speech: 7/10 : c'est très bien, très confortable, très beau (visuellement), très bien joué (le rôle d'une vie pour Colin firth c'est plutôt A Single Man) mais c'est un peu trop convenu et classique pour accéder au géni.

[Tété]

Ouais, je suis cinéphile, mais je ne vous ferai pas l'honneur de vous donner mon avis
:lol!:

[Zu]

eh bien par putassier, j'entends:

"racoleur par sa débauche d'effets visuels vulgaires, de provoc' facile, de scènes de violence physique ou psychologiques aguicheuses et inutilement pénibles, d'une psychologie de supermarché et l'absence de mauvaise conscience d'être complice d'un avillissement réducteur."

Milieu de la danse caricaturé, mère intrusive/abusive/psychotique stéréotypée, relations sado-maso, pour finalement justifer le tout par la maladie mentale et un twist (pourri) à la Fight Club? bah j'ai quelques a priori on dirait... ça va pas être facile de m'y trainer.

Quand j'étais jeune j'avais pris mon pied avec Requiem for a dream pour exactement les même raisons que j'ai développé plus haut, mais j'ai un peu changé . en fait c'est beaucoup plus faible qu'il n'y parait. à mon sens.

[Rhiannon]

Franchement, va le voir et on en reparle après.
Au contraire de tout ce que j'ai pu lire dans la presse, y'a pas de twist. La plupart des scènes peuvent être doublement interprêtées par le spectateur (la réalité et ce que voit l'esprit malade de Nina), mais, contrairement à Shutter Island, le spectateur sait dès le début qu'il y a deux façons de les voir. Par exemple, l'une des premières scènes, oé Nina croit se voir dans une rame de métro (sauf qu'elle a un manteau blanc, et que l'autre a un manteau noir) : on voit en même temps ce que voit Nina (c'est à dire un autre elle-même, qui l'angoisse complètement), et ce qu'est la réalité (putain, elle lui ressemble vachement l'autre fille !). Les choses vont en s'empirant, mais à aucun moment, on ne nous sert "LE twist final qui explique tout".

Que ce soit un film baroque, oui. Il en met plein la vue, avec un jeu de miroir fantastique. Mais l'intérêt de ce film est qu'à aucun moment il ne recherche le réalisme (et c'est ce qui le différencie fondamentalement d'un film putassier). La mère n'est pas qu'une "mère intrusive/abusive/psychotique stéréotypée", mais c'est aussi et surtout un double monstrueux de la fille, et l'avenir, la manière dont vieillira la fille. Mila Kunis est un autre double de Nina, ou, plus précisément, Nina voit Mila Kunis comme un double sensuel d'elle-même (ce qu'elle n'est pas. ou qu'elle est peut-être. Tout dépend du regard qu'on a après tout, le film ne tranche pas).

Le film ne se veut pas comme une description réaliste et caricaturée du milieu de la danse. Celui-ci apparait comme un support à une réflexion sur la difficulté de créer de la Beauté, parce qu'il est l'art qui demande en même temps une technique parfaite, et de la volupté et du laisser-aller. Et que c'est donc la quintessence de la création artistique.
Ce qui pose problème c'est pas le milieu de la danse, c'est le perfectionnisme de Nina, et sa folie.

Alors, après, c'est sur que si tu n'aimes pas le baroque, n'y va pas. C'est un film avec un style très prononcé, très particulier, que moi, j'adore, mais qu'on peut détester. Mais, ça reste un grand film.

[Zu]

naan, mais j'ai un peu poussé la provoc', avec un peu de mauvaise foi. vous avez de bonnes raisons d'aimer et j'ai mes raisons pour refuser d'aimer, sans doute aussi par snobisme héhé.

en tout cas c'est sympa d'essayer de me convaincre d'y aller.

[Adara]

@ tété azy boulay balance la sauce !

@ Zu : Quand je te lis je retrouve très exactement toutes les raisons qui faisaient que je n'avais pas envie d'aller voir ce film. Je persiste en effet à trouver le twist final de fight club vulgaire, racoleur et d'une facilité frisant la débilité, je trouve que le trip de la fille schizo gnagnagna c'est naze (je te renvois pour ça à Adaptation de Spike Jonze qui décrit avec bonheur ce type de scénario et ce que j'en pense) et donc quand j'ai vu arriver ce film je me suis dit putain une grosse merde classique et racoleuse, pauvre Nathalie Portman, entre Sex Friends, Your Higness et Thor déjà qu'on la voyait arriver dans des grosses merdes, voilà qu'en plus elle se galvaude dans un truc pourrave.

Finalement devant l'avalanche de critiques dithyrambiques j'ai décidé d'y aller et j'ai été bluffé.

Déjà, comme le dit rhia, il n'y a pas de twist. On est simplement à l'intérieur de l'esprit malade d'une fille dont on sait parfaitement qu'elle est barge (les hallucinations tu es au courant qu'elle en a dans le premier quart d'heure) et dont on se fout d'ailleurs complètement de la psychologie. La vraie question c'est pourquoi elle en a, qu'est-ce que ça veut dire ? On frise ici le méta film (je parle sous le contrôle de bap) parce que ce qu'aborde le film c'est le mécanisme de la production artistique.

C'est là que le film prend toute son ampleur et son intéret: c'est une réflexion sur la dualité que l'on demande à l'interprête. Il doit être lui, être l'autre, et aller chercher en lui ce qu'il a de plus intime pour jouer l'autre. Fondamentalement tordu/schizo mais c'est comme ça qu'on fait du beau (du moins c'est le propos d'Aronofski).

Le film joue avec tous les clichés du genre mais il les dépasse avec brillo: Cassel en chorégraphe manipulateur et jouisseur aurait été dans n'importe quel autre film un obsédé sexuel ayant juste envie de baiser son égérie. Ici absolument pas. Ce qui est fou c'est qu'on se rend vite compte qu'il n'a AUCUNE envie de la baiser ! La seule chose qu'il veut c'est la provoquer pour qu'elle aille enfin chercher au fond d'elle même ce qu'elle y cache. Idem pour la mère qui est le contrepoint total de Cassel: autant lui cherche à façonner la danseuse pour qu'au delà de sa technique parfaite elle aille chercher dans son vécu quelque chose qui lui permette d'habiter et non simplement interprèter son personnage, autant sa mère l'a empêchée de vivre depuis le début en essayant de vampiriser sa fille pour vivre en elle ce qu'elle n'avait jamais eu, en effaçant sa personnalité (même trip que dans la peau de John Malkovitch oé on prend un corps comme réceptacle de son propre esprit). Conclusion, Nina est une technicienne hors pair (archi bosseuse) mais n'a rien d'autre dans sa vie, rien dans quoi puiser de l'émotion à part peut être la terreur de sa mère ? Dans n'importe quel autre film, ce personnage aurait été purement négatif ou monstrueux et pourtant, Aronofski réussit à montrer des facettes d'elle qui sont touchantes et belles, qui remettent certaines choses en cause. C'est aussi parce que le film est vu d'une façon absolument et totalement subjective, via le prisme de la danseuse.

Ce film c'est le choc entre ces deux influences, la castratrice et la libératrice, toutes deux aussi malveillantes et violentes pour la pauvre nana prise au centre de ce maelstrom qui la déchire.

Outre le sujet, c'est splendidement filmé et mis en scène. C'et barroque, il en fait des kilos mais ça fonctionne à 100%. Il exploite notamment brillament ses décors.

Enfin, franchement, le milieu de la danse est gore et dur. Mon cousin a une copine danseuse à l'opéra et quand je vois la souffrance physique que ces filles s'infligent, crois moi, ça me fait pas rêver et je me demande si le film est si en deça de la réalité (les filles mettent des escalopes de veau au fond de leurs chaussons pour faire tampon et pouvoir tenir pendant le ballet, sinon la douleur serait tellement insupportable qu'elle ne pourraient pas ... Dans la catégorie trash, je te cache pas que ça me laisse rêveur ...

Franchement, vas-y !

[Zu]

wouahou bigre, tu m'as passé l'envie de le bouder complètement du coup... bah sur vos conseils je vais bien finir par me le faire prêter en DVD un jour

en attendant, j'ai plus envie d'aller voir le True Grit des Cohen

[Nazk]

[Rhiannon]

Rho oui, c'était bien The Fountain. Un peu space, mais franchement beau ...

[Adara]

True Grit je jubile d'avance ! J'ai HATE !

[Tété]

Twist, Oliver ?

Olivier RetournementDeSituation ?

:cheers:

Sinon @ Adada : plus le temps avance, plus je m'abstiens de me faire critique de cinéma.

Ca revient à débattre de Karajan et Cluytens, De Niravana et des Foo Fighters, des Beatles et des Stones, des carbo ou bolo, sodomie au sable ou au gravier, Sarko et Marine LP, et dtf on sera jamais d'accord puisque j'ai toujours raison.

Ceci dit, je suis pas d'accord avec vous

et toc